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LE DUMDUMBA , LA DANSE DES HOMMES FORTS!


«Dumdumba», je ne sais pas pour vous, mais pour moi rien que l’intonation de ce mot renvoie à quelque chose de «tough». À la force, la sueur, et à l’effort physique! Le Dumdumba est une danse traditionnelle guinéenne. L'une de mes préférées d’ailleurs. Elle est la danse fétiche des Malinkés qui représentent une des quatre principales ethnies de la Guinée.



1. PARLONS UN PEU DES MALINKÉS !


Ils ont plusieurs appellations : Malinkés, Mandingues, Mandinkas, et Mandingos. Les Malinkés sont un peuple de l’Afrique de l’Ouest. Le mot «Malinké» signifie « Homme du Mandé». Le mot Mandé lui, est une autre appellation de l’Empire Mandingue qui fut non seulement le premier, mais aussi le plus vaste empire qu’ait connu l’Afrique noire. Cet empire qui a existé entre les XIII et XIVe siècles a été bâtit par Soundiata Keita, fils du roi de Kiri en Guinée. Soundiata Keita nait handicapé et retrouva comme par magie l’usage de ses pieds à l’âge de sept ans. À la mort de son père en 1218, Soumaoro Kanté, roi du Sosso s’empara du trône, l’obligeant à s’enfuir avec sa mère. Vers 1230, il finit par rassembler toutes les tribus malinkés, et récupéra son trône avant de fonder le grand empire du Mandingue. En 1240, il livra bataille à l’empire du Ghana, un des plus riches royaumes de l’époque. Il détruit sa capitale et l’intégra à son empire. Bien entendu, tout cela s’est produit avant l’arrivée des colons, ainsi que le partage de l’Afrique en différent états.

L’empire du Mandingue était donc composé de plusieurs pays de l’Ouest dont : le Mali, une partie de la Guinée, du Sénégal, du Niger, de la Côte d’Ivoire, et de la Mauritanie. On retrouve donc aujourd’hui les Malinkés dans ces différents pays. Ils ont des cultures quelque peu différentes et parlent des langues apparentées comme le Malinké (Guinée), le Bambara, le Soninkés (Mali), le Dioulas (Côtes d’ivoire, Burkina Faso) etc.


2. LE DUMDUMBA


En Guinée, les Malinkés sont installés en haute Guinée dans le nord-est du pays et le Dumdumba est l'une de leurs danses préférées. Sans doute la plus populaire! C’est une danse traditionnelle du Mandingue qui demande beaucoup d’énergie. Elle contient jusqu’à 30 rythmes différents et les instruments musicaux principaux utilisés sont les Dum Dum.


1. Origines


Le Dumdumba fut créé a l'époque de l’empire Mandingue. Imouraba Keita, neveu de Soundiata Keita établit près de Kourroussa, le Hamana, un village situé à 600 km de Conakry. Après des années de règne prospère, la jeunesse du Hamana décida de célébrer leur cher souverain. D’après la légende, le jour de cette célébration, les huit génies des villages environnants décidèrent de lui dédier une danse qui n’existait pas encore. Ils implorèrent alors les dieux et désignèrent chacun leurs enfants pour la présenter au grand public. Déguisés de masques et d’accoutrements traditionnels à l’intérieur desquels ils étaient à peine visibles, ils se laissèrent emporter par les rythmes endiablés des Dum Dum. Ce fut la première fois qu’on vit les mouvements du Dumdumba. Mais puisque les danseurs étaient cachés derrière tout un tas d’accoutrements, on ne voyait que partiellement leurs mouvements de danse, et il refusaient de se montrer. Après des heures et des heures d’attente, les ainés décidèrent d’avertir leur souverain qu’une danse avait été créée en son honneur, mais qu’il était carrément impossible d’en connaitre les pas. Ils lui demandèrent alors d’implorer la grâce des dieux mandingues afin que ces mystérieux danseurs se dévisagent. Ce qu’il fit.

Après l’imploration d’Imouraba, il se rendit sur la grande place du village, ordonnant aux danseurs de se dévoiler. Le seul problème était qu’il était le seul à pouvoir les voir. C’est ainsi qu’il rentra parmi le groupe de danseurs et qu’il se mit à reproduire chaque pas de danse afin que le village tout entier puisse apprendre et profiter du spectacle.



2. Les instruments musicaux


Comme je l’ai précédemment mentionné, les Dum Dum sont les instruments musicaux clés du Dumdumba. Ce sont des instruments à percussion traditionnelles :

Le Kenseréni, un petit tambours ayant un son de cloche, un son plus aigu que les autres

Le Sangban au son et à la taille moyenne

Et le Doundounba, (gros tambour) au son très grave.

Ces instruments sont en fait des troncs d’arbres vidés, à l’extrémité desquels ont été insérées des peaux de vaches épaisses capables de produire une résonance. Ils sont posés horizontalement et le musicien joue debout à l’aide d’une baguette en bois avec laquelle il frappe sur les deux extrémités. Dans les cérémonies, d'autres instruments tels que le tam-tam ou le xylophones sont également utilisés.


3. La danse


Auparavant, le Dumdumba était plus pratiquer par les hommes. Quelques fois même avant d’affronter l’ennemi. Il consiste à montrer sa force à travers les différents mouvements de danse, et il requiert énormément d’activités physiques. Les bras, les pieds, la tête, tout bouge de manières brusques et presque violente! Certains disent qu’une surface pleine de poussière est le meilleur endroit pour danser le Dumdumba. D’après eux on sait que la danse a dignement été représentée lorsque tout l’espace de danse baigne dans un brouillard de poussière. Aujourd’hui, on la retrouve dans toutes les cérémonies traditionnelles. Dans les villages, en ville, lors des mariages, les baptêmes, les initiations, et même les fêtes de quartiers. Et d’après moi, la danse est encore plus belle lorsqu’elle est reproduite par les femmes! Pour les malinkés, c'est un moyen de sociabilisation, une forme d’interaction. Pendant la célébration, le public encercle un espace considéré comme la piste de danse. Et même si il y a toujours un groupe de danseurs établit, tout le monde à le droit d'y participer.

Les danseurs de Dumdumba ont des accoutrements particuliers : des pantalons bouffants noirs ou blancs décorés de diverses manières. La plupart des fois des cauris, des plumes ou des broderies sont disposés au niveau de la ceinture, et sur les côtés du pantalon. Sur leurs têtes, il portent une sorte de bandeau orné de cauris, ou un chapeau de plumes. Et dans leurs mains, ils tiennent un gros bout de bois, ou encore un objet de récolte comme la daba. Trois groupes de danses se forment pendant le rituel. Les danseurs ont des trajectoires bien déterminées, et parfaitement codifiées.


Sources :

Imago Mundi, L’empire du Mali, Empire du Mandingue, Cosmovison.com, repéré à : http://www.cosmovisions.com/ChronoMali.htm

Grioo, La naissance et le déclin de l’empire Mandingue, Grioo.com, repéré à : http://www.grioo.com/info9274.html

Donaba, (2014), La genèse de la danse traditionnelle «Doumdoumba», Guinééculture.org repéré à : http://www.guineeculture.org/La-Genese-de-la-danse.html

Wikipédia, Dum Dum, Wikipédia.org, repéré à : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dum_dum

Ausmin, (2015), Danse traditionnelles africaines : Le Dounounba où danse des hommes fort, Guinéeculture.org, repéré à : http://www.guineeculture.org/Danse-traditionnelle-africaine-Le.html


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